(un résumé de recherches sur internet)

La massothérapie atténue la signalisation inflammatoire après des dommages musculaires induits par l’exercice

 Alors que personne ne doutait des bienfaits des massages, on en ignorait encore l’impact précis sur les cellules musculaires. Une nouvelle étude vient d’apporter des précisions. La clé vient de la quantité de mitochondries et de la production d’énergie… On pressentait les bienfaits du massage mais on ignorait encore les mécanismes cellulaires. 

Pour preuve, cela fait des années que les sportifs de haut niveau sont systématiquement massés après les compétitions et après certains entraînements. © Juriah Mosin, shutterstock.com 

Les massages étaient déjà connus pour soulager la douleur. De nouvelles recherches montrent qu’après un exercice physique, ils pourraient également offrir d’autres bienfaits.

Selon une petite étude réalisée par des chercheurs canadiens, les personnes ayant reçu un massage après un exercice physique de 70 minutes ont eu une augmentation significative de leur production d’énergie par les cellules musculaires et une diminution de l’inflammation des muscles. L’étude a été publiée le 1er février 2012 dans le journal Science Translational Medicine.

Pendant de nombreuses années, les massages étaient administrés « sans réelles motivations scientifiques », a souligné le chercheur de l’étude, Mark Tarnopolsky, chef du service des maladies neuromusculaires et neurométaboliques à l’université McMaster à Hamilton, dans l’Ontario (Canada). « Notre travail lève le voile sur la très intéressante possibilité que les bienfaits des exercices d’endurance puissent être améliorés pour ceux qui reçoivent un massage après avoir pratiqué du sport. »

La mitochondrie est l’organite cellulaire qui fournit l’énergie à la cellule à partir de l’oxygène. Sans elle, la cellule ne pourrait pas exploiter complètement le glucose et le lactate s’accumulerait dans des proportions beaucoup plus importantes. © Sterilgutassistentin, Wikipédia, DP 

Un massage pour beaucoup plus de mitochondries, les sportifs apprécieront

Dans l’étude, onze jeunes hommes ont fait de l’exercice jusqu’à l‘épuisement, ce qui leur a pris environ 70 minutes, puis, après un léger repos, ont été massés sur une jambe durant 10 minutes tandis que l’autre jambe ne l’était pas. Les chercheurs ont ensuite analysé des échantillons de tissu musculaire des deux jambes des sujets, relevant des changements importants dans les muscles qui avaient été massés, comme une augmentation de la production de mitochondries, ces organites étant « le moteur de la cellule musculaire et leur augmentation étant au cœur des bienfaits des exercices d’endurance », a expliqué Mark Tarnopolsky.

Observation intéressante : les chercheurs n’ont en revanche pas trouvé de preuve que les massages réduisent le lactate s’accumulant dans les muscles lors d’exercices physiques.

Une autre étude publiée en 2011 avait révélé qu’un traitement par le massage, sur 10 semaines,réduisait davantage la douleur que des médicaments ou des exercices et que ses effets duraient six mois. Cette étude, publiée le 5 juillet 2011 dans le journal Annals of Internal Medicine, avait concerné environ 400 patients âgés de 20 à 65 ans ayant des douleurs chroniques dans le bas du dos.

Source : https://www.futura-sciences.com

Pour les scientifiques qui veulent en savoir plus :

La massothérapie est couramment utilisée pendant la réadaptation physique du muscle squelettique pour améliorer la douleur et favoriser la récupération après une blessure. Bien qu’il existe des preuves que le massage peut soulager la douleur dans les muscles blessés, la façon dont le massage affecte la fonction cellulaire reste inconnue. Pour évaluer les effets du massage, nous avons administré une thérapie de massage ou pas de traitement pour séparer les quadriceps de 11 jeunes participants masculins après des dommages musculaires induits par l’exercice. Biopsies musculaires ont été acquises à partir du quadriceps (vastus lateralis) au départ, immédiatement après 10 min de traitement de massage, et après une période de récupération de 2,5 heures. Nous avons trouvé que le massage activait les voies de signalisation de la mécanotransduction, la kinase d’adhésion focale (FAK) et la kinase régulée par le signal extracellulaire 1/2 (ERK1 / 2), signalisation de biogenèse mitochondriale potentialisée [coactivateur γ (PGC-1α) du récepteur activé par le proliférateur de peroxysome nucléaire], et atténuation de l’augmentation de l’accumulation nucléaire du facteur nucléaire κB (NFκB) (p65) causée par un traumatisme musculaire induit par l’exercice.

De plus, bien qu’il n’ait aucun effet sur les métabolites musculaires (glycogène, lactate), le massage a atténué la production des cytokines inflammatoires TNF-α (TNF-α) et interleukine-6 ​​(IL-6) et de la protéine de choc thermique réduite 27 (HSP27). ) phosphorylation, atténuant ainsi le stress cellulaire résultant de la lésion myofibres.

En résumé, lorsqu’il est administré à un muscle squelettique qui a été gravement endommagé par l’exercice, la massothérapie semble être cliniquement bénéfique en réduisant l’inflammation et en favorisant la biogenèse mitochondriale et atténue l’augmentation de l’accumulation nucléaire du facteur nucléaire κB (NFκB) (p65) causée par un traumatisme musculaire induit par l’exercice.

Source :http://stm.sciencemag.org/content/4/119/119ra13